- guinche
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• 1821; de guinche n. m. « bal public »; o. i., p.-ê. du même rad. que guinguette♦ Fam. Danser. — N. m. GUINCHE .I.⇒GUINCHE1, subst.PopulaireA. — Subst. fém. Danse. (Ds ROB., Lar. Lang. fr., Lexis 1975).B. — Subst. masc. ou fém. Bal public; lieu où il se déroule. Près de l'ancien bal Grados surtout, la foule s'épaississait. À la porte de cette guinche, un municipal se dressait sur ses ergots de cuir (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 134). On dansait (...) au guinche de la rue du Fouarre (MÉTÉNIER, Lutte pour amour, 1891, p. 187). Il [l'Édredon] avait vécu mille nuits dans les bars, les guinches et les bistros (CARCO, Innoc., 1916, p. 142).— En partic., vx. Bal public aux barrières de Paris. Il est encore (...) à traîner ses guêtres dans quelque guinche à la barrière de Vincennes (L'HÉRITIER, Suppl. Mém. Vidocq, t. 2, 1830, p. 213).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. a) Fém. 1821 « bal de barrière » (GOUG. Lang. pop., 179); b) masc. 1885 (d'apr. ESN.). Déverbal de guincher. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 436.
II.⇒GUINCHE2, subst. fém.CORDONN. Outil de cordonnier utilisé pour polir les talons ou les semelles. (Ds LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892, Lar. Lang. fr., Lexis 1975).Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1. 1463 lorr. guinche « sorte de planche (doc. ds GDF.); 2. 1767 « outil de bois du cordonnier » (GARSAULT, Art du cordonnier, 33 ds Fr. mod. t. 17, p. 293). Déverbal de l'a. fr. guenchir (v. guincher). Bbg. GREIMAS (A.). Rem. pour servir à l'hist. des mots. Fr. mod. 1956, t. 24, pp. 103-104.
guinche [gɛ̃ʃ] n. f. et m.ÉTYM. 1821; déverbal de guincher.❖1 N. f. (1821). Pop. Danse.0 J'ai encore bifurqué par l'avenue Mathurin-Moreau pour passer devant les anciennes Folles-Buttes, un guinche disparu depuis longtemps, et où j'avais quelques bons souvenirs aussi.A. Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 110.
Encyclopédie Universelle. 2012.